Je signale une erreur

Précisez éventuellement la nature de l'erreur
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Un amateur rural de sous-vêtements féminins face à la barre

Par . . , Mise à jour le 25/01/2021 à 14:02

L’étrange « collectionneur » a été cité à comparaître ce mardi en toute fin de journée. Le thème de son étrange collection ? Les sous-vêtements féminins !

20h30 ce mardi 19 janvier. L’audience est déclarée ouverte par la juge Marianne Berthéas. La présidente fait venir à la barre le prévenu, assisté de Maître Clauzier, et lui expose en détails les chefs d’accusation.

Pourquoi voler des sous-vêtements féminins ? Pour en faire quoi ?  La présidente presse le prévenu de s’expliquer enfin au lieu de se réfugier dans les « je ne sais pas ». Le prévenu finit par reconnaître les vols. Et la présidente reprend : « mais dans quel but… ?! Et que sont devenus ces sous-vêtements… ? ». 

Le prévenu s’embrouille dans ses déclarations. Puis finit par reconnaître qu’il agissait uniquement parce ce que ce type d’action faisait monter son adrénaline. « Mais que faisiez-vous ensuite de ces sous-vêtements ? » insiste la présidente. « Je les ai jetés un peu partout, dans les ravins… »

Plusieurs dames du village de Saint-Privat d’Allier évoquent également des disparitions de lingerie féminine et ne se l’expliquent pas. Elles en ont parlé entre elles et ont songé à un plan d’action pour surprendre le malfaiteur car, disent-elles, ces pièces de lingerie féminine ne sont pas parties toutes seules !

Il enlevait ses chaussures pour s'introduire dans la pièce à l'étendoir...

En outre, le mystérieux voleur négligeait systématiquement les sous-vêtements de moindre valeur et préférait nettement ceux qui représentaient un prix élevé. Bref, il ne visait que le haut de gamme en matière de lingerie féminine.

La présidente reprend la parole et évoque un fait inattendu pour le prévenu. Une des dames dont les sous-vêtements disparaissaient trop souvent en a parlé à son mari. Celui-ci a alors eu l’idée de cacher une mini-caméra dans la pièce près de l’étendage. Surprise : le film enregistré montre l’apparition d’une personne vêtue d’une combinaison de travail, d’un bonnet noir et d’un foulard sur le visage. Il est 6h30 quand l’inconnu est filmé en train d’ouvrir une porte du sous-sol de la maison et d’en ressortir avec un panier de sous-vêtements. 

... avec une clé volée

La vidéo confiée aux gendarmes de Costaros permet de fixer le temps d’intervention du visiteur inconnu à 55 secondes ! Visiteur d’autant plus surprenant qu’il est filmé en train d’enlever ses chaussures, de les tenir à la main pendant la commission de ses méfaits et de les remettre un peu plus loin une fois sorti de la propriété !

La présidente s’étonne de voir ce personnage disposer d’une clé pour entrer dans la maison. Il répond : « j’avais trouvé un trousseau de clés à l’extérieur, sur la boite aux lettres ».

Le prévenu est bien connu de son voisinage. Il est particulièrement apprécié pour son absence d’hésitation lorsqu’il s’agit de rendre service. Il vit avec une compagne et a des enfants mineurs.

Le jugement tombe : l’homme est reconnu coupable de l’ensemble des faits et est déclaré entièrement responsable. La peine prononcée est six mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans avec obligation de soins et d’indemniser les parties civiles mais aussi de s’acquitter des sommes dues au Trésor public. Le prévenu a interdiction totale d’entrer en contact avec les victimes. Il devra verser 545€ de préjudice matériel pour l’une des plaignantes et 2000€ au titre du préjudice moral ainsi que 1000€ à son époux. 800€ sont aussi à régler au titre des frais d’avocats.

G.R.

Je renseigne ma commune de préférence :

  • Accès prioritaire à du contenu en lien avec cette commune
  • Peut être différente de votre lieu de travail
Valider